La danse du destin

Sarajevo, 12 ans après

La petite Nejra avec ses fleurs

Ecoutez le témoignage

Il aurait été impossible de retrouver la jeune fille assise sur la voiture détruite avec son petit bouquet de fleurs si le quotidien Havas n’avait pas publié la photo de Nejra et sa mère ne l’avait pas reconnue. J’ai pu enfin lui rendre visite dans sa maison d’origine abandonnée pendant le siège. La gamine est devenue une charmante jeune femme mais sa passion pour les fleures n’a pas changé.

 » Aujourd’hui on a vite oublié une chose essentielle: nous avons survécu, nous sommes en vie et en bonne santé. Malgré cela on éprouve le besoin de se plaindre et de s’inventer toutes sortes de problèmes. Pendant le siège, on pensait juste à oublier le quotidien, la guerre et on s’occupait afin que notre temps passe plus vite. On faisait des jeux sans aucune relation avec l’ argent car nous étions tous pareils. Si on avait un petit morceau de chocolat nous le partagions avec nos voisins et nos amis. Nous étions contents de partager et nous occupions nos soirée a jouer et lire des livres ou faire des choses pas vraiment adaptés à notre âge, mais ce n’ était pas important. Actuellement nous avons beaucoup de choix et nous pouvons choisir de regarder tel ou tel film, entre différentes activités mais cela ne nous rend pas pour autant heureux. On se sent seuls, isolés .

J’aimerais bien étudier l’horticulture, m’occuper des fleurs et prendre du plaisir dans mon travail. J’aimerais bien continuer ma vie avec les gens que j’aime et ne pas perdre mon temps avec les gens qui voient la vie en noir. Je veux vivre entourée de fleurs, dans mon jardin ou dans un champ de tournesols car cette fleur se tourne toujours vers le soleil. »

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